Le choix de la complexité

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Qu’est ce que l’ESO ?

Pour un étudiant en orthodontie ou une personne intéressée par l’ODF, cette spécialité peut apparaître comme un champ unifié de connaissance.
Pour chaque cas, une méthodologie consensuelle est scientifiquement optimale.
En réalité, l’orthodontie est autant une science qu’un art.
Une grande partie de l’orthodontie s’est construite par strates, par écoles de pensée utilisant des stratégies de traitement différentes et des appareils de traitement distincts.
C’est à la fois la complexité et l’intérêt de cette discipline.

Alors comment enseigner l’orthodontie ? Les deux approches

Une première approche est que l’enseignant choisisse pour le praticien.
On définit une typologie de traitement et on simplifie pour l’étudiant le champ de connaissance. L’avantage est de pouvoir raccourcir la formation et de limiter les connaissances à acquérir qu’elles soient théoriques, de gestuelles clinique ou d’analyse.
Le problème de cette approche « Unitaille » (les américains disent « One Size Fits All ») est qu’elle produit une illusion de connaissances, ainsi que des lacunes qui empêchent le praticien de penser orthodontie et de faire lui-même sa propre expérience, de développer sa propre autonomie et sa liberté de pratique.

La deuxième approche est d’embrasser cette difficulté
Oui. Il existe de très nombreux appareils correspondants à de très nombreuses malocclusions et à de très nombreuses philosophies de traitement.
Oui, ces philosophies ne sont pas toutes compatibles et non elles ne produisent pas toutes le même résultat.
Non, nous n’attendons pas de chaque étudiant de les maîtriser toutes. Mais l’énorme avantage de toutes les enseigner est de ne pas limiter l’étudiant dans sa future pratique, et de lui inculquer les bases qui lui permettront au-delà de la formation et pendant toute sa carrière de maîtriser TOUS les aspects de l’orthodontie.

À l’ESO

J’ai inventé une technique de traitement qui est à la fois élégante et très efficace. C’est la méthode DAC ou « Distal Active Concept ».
Elle est enseignée à l’Université. Son principe repose sur le calcul du périmètre de l’arcade dentaire disponible, et son extrapolation après la croissance, pour minimiser les indications d’extractions dentaires. Grâce à cette méthode, j’ai permis en tant que praticien et enseignant de produire des sourires plus larges, plus esthétiques et plus fonctionnels, et d’éviter des milliers d’extractions de dents saines.
Cette technique est enseignée à l’ESO, ainsi que beaucoup d’autres, car il est nécessaire que vous puissiez choisir entre toutes les possibilités thérapeutiques en vous faisant votre propre avis, en constituant votre propre expertise. C’est cela que je conseillais en tant que Chef de Département de la Faculté Lyon I. C’est encore cela que je fais à l’ESO.

Une spécialité, un sentier personnel

La base de l’orthodontie c’est la liberté. La liberté de pouvoir réfléchir. de pouvoir essayer, expérimenter, tenter. La capacité à créer son expérience, son expertise. La capacité à exercer son autonomie de jugement et à être LIBRE.
L’orthodontie n’est pas une discipline de techniciens. C’est une spécialité qui exige une pensée et une vision. La connaissance de toutes les philosophies de traitement et de tous les moyens thérapeutiques vous donnera la possibilité de traiter au mieux vos patients, de pouvoir individualiser les traitements, de répondre aux exigences éventuelles et de pouvoir continuer de soigner un patient déjà appareillé. Pour que le futur praticien ne soit pas limité par une technologie, mais au contraire qu’il domine l’arsenal thérapeutique à sa disposition, qu’il en joue avec tout son art !

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